Biographie
Arnaud Alessandrin (1990 – 20…) est docteur en sociologie de l’université de Bordeaux où il a soutenu sa thèse intitulée « Du ‘transsexualisme’ aux devenirs trans » (2008-2012). Il y est actuellement chargé de cours et enseigne la sociologie du genre et des discriminations. Il est l’auteur de nombreux livres et articles sur le sujet des transidentités, du genre et des homophobies : « La transidentité » (Harmattan, 2011) ; « La transyclopédie » avec K. Espineira et M-Y. Thomas (Des ailes sur un tracteur, 2012) « Géographie des homophobies » ; avec Y. Raibaud (Armand Colin, 2013) ; « Genre ! », avec B. E-Bellebeau, livre qui réunit plus de 40 auteurs autour de 70 fiches sur le genre (Des ailes sur un tracteur, 2014) ; « Sociologie de la transphobie » avec K. Espineira (MSHA, 2015). En 2017 il collabore avec Mélanie Bourdaa et publie « Fan et Gender studies : la rencontre » (Téraèdre, 2017). Une suite du livre est parue en 2019 chez le même éditeur : « Fan et Gender studies : le retour« . En 2018 et 2019 il poursuit ses études sur les questions de genre et de santé et publie « Sociologie des transidentités » (Cavalier Bleu ed.), « Parcours de santé / parcours de genre » avec A. Meidani (PUM) et « Actualité des trans studies » (EAC ed.). En 2020, aux éditions Bord de l’eau, il sort « Santé LGBT » (livre collectif co-dirigé avec J. Dagorn, A. Meidani, G. Richard et M. Toulze). Fin 2020, toujours avec Johanna Dagorn, il publie « Quel est le rôle de la ville dans la lutte contre les discriminations ? » (MSHA ed.). En 2021 sort un nouveau recueil d’articles sur le genre, édités par les éditions double ponctuation et se termine par la sortie du livre « Que faire de nos dégouts? » (Eclisse ed.) avec Brigitte Esteve-Bellebeau et Rogelio Esteve. De nombreux autres articles sont disponibles en ligne. 2023 débute avec la sortie de « Discriminations dans la ville » avec Johanna Dagorn, la réédition en poche « Sociologie des transidentités » et la publication d’un livre sur les 10ans du mariage pour tous. Fin 2023, à la documentation française, Arnaud Alessandrin publie un petit livre autour des enjeux liés aux mineurs trans : « Jeunesse : de nouvelles identités de genre ? » . Début 2024 il publie avec Marielle Toulze une « Sociologie de Mylene Farmer« .
A côté de ses ouvrage, en 2013, Arnaud Alessandrin devient rédacteur en chef de la revue « Miroir / Miroirs » dont il dirigera les numéro 1 (« Grindr mon amour », 2013) et 3 (« Mariage pour tous : un an… et après ? », 2014). La même année, il lance la revue « Les cahiers de la transidentité » avec K. Espineira et M-Y. Thomas. Tous trois ont également créé en 2011 l’ODT (Observatoire Des Transidentités), interface d’expertises et de visibilités trans. Après avoir quitté l’ODT en 2015, il est nommé avec Johanna Dagorn à la direction de la nouvelle revue « Les cahiers de la LCD -Lutte Contre les Discriminations » en décembre 2015 (revue du CGET et de l’ACSE). Tou.te.s deux dirigeront le premier numéro intitulé « La ville face aux discriminations » (2016) ainsi que le premier Hors-Série de la revue, intitulé « Droits culturels et lutte contre les discriminations » (2018). En 2019 la revue sort son 10ème numéro.
Enfin, les activités d’Arnaud Alessandrin sont fortement ancrées du côté des recherches de terrain. Après sa thèse sur les transidentités (2008-2012), il effectue une recherche sur la place du cancer dans les transitions trans (2013-2014) puis réalise une enquête quantitative sur la transphobie avec K. Espineira (2014). Cette dernière est récompensée par le prix Pierre Guénin (pour l’égalité des droits). Après avoir terminé une recherche CNRS portant sur l’effet de la socialisation genrée sur les parcours de santé (2014-2017) avec A. Meidani ainsi qu’une recherche sur la santé des LGBTI (2017-2018), il s’engage dans une étude portant sur les parcours de santé dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (Fondation de l’Avenir, 2018). Il poursuit ses recherches autour des questions de santé à travers une enquête financée par l’IRESP sur les lésions cérébrales (2018-2021) et sur le vieillir (2022-2025), toujours aux côté d’A. Meidani. En parallèle, il s’intéresse au le rôle des témoins en situation de discrimination avec J. Dagorn et il lance, avec les CHU, l’ARS et la région de Nouvelle-Aquitaine une recherche sur les parcours bariatriques et la grossophobie (2021-2023) qu’il poursuit en 2024.
Ses activités en termes de recherche-actions l’amènent en 2014 à coordonner l’Observatoire Bordelais de l’Egalité (dispositif local de recherche et de veille sur les discriminations). Avec l’association ARESVI, il codirige avec Johanna Dagorn de très nombreuses recherches sur les femmes, leurs déplacements et leurs expériences de la discrimination (à Poitiers, Limoges, Niort ou Angoulême entre 2015-2019), dont une pour la ville de Bordeaux qui reçoit le label « Sexisme pas notre genre » en 2016. De 2016 à 2017, il pilote une enquête qualitative sur le sentiment de discrimination dans les Quartiers Prioritaires de la Ville. En 2018-2019 il lance, toujours avec Johanna Dagorn et l’Observatoire Bordelais de l’Egalité, une nouvelle enquête sur la place des LGBTI dans la ville. Tou.te.s deux reçoivent en 2018 un trophée d’honneur de la ville de Bordeaux pour leurs recherches et continuent de s’engager auprès de municipalités et préféectures dans la mesure des discriminations (notamment Mérignac et Rennes en 2019, Pau en 2020 ainsi que Bordeaux Métropole en 2021-2024, Maubeuge et la Seine St Denis en 2023-2024).
A côté de ces activités, Arnaud Alessandrin monte en 2009 l’Exposition photographique « Tina » à la Maison des femmes de Bordeaux. Cette série sera publiée en annexe dans son premier livre « La transidentité » (Harmattan, 2010) et sera exposé à la Galerie Christina (Bordeaux, 2010) et aux rencontres de la photographie de Rennes (2011). En 2012 il propose une lecture croisée des œuvres « Mes parents » d’Hervé Guibert et « Retour à Reims » de Didier Eribon à la Manufacture Atlantique (Bordeaux). En 2015-21016, il co-crée le site « Vivre mon genre », composé de vidéos et de témoignages à destination des mineurs trans. En 2017, il participe aux conférences TedX avec Johanna Dagorn pour une intervention intitulée « Harceler n’est pas jouer ». En 2018, il co-scénarise avec Johanna Dagorn, la bande dessinée « Lou ou une chronique du sexisme ordinaire » (sur des dessins de C. Lemaire) qui sera exposée à la fondation EDF en Juin de la même année. Toujours en 2018, il travaille aux côtés de D. Bobée et R. Cheneau dans l’écriture du feuilleton « Mesdames, messieurs et le reste du monde » pour le Festival d’Avignon, pièces qui seront reprises au théâtre national de Rouen en 2019. En 2019-2020 il accompagne le metteur en scène D. Gauchard pour son spectacle « Nu ». Le spectacle sera joué à Avignon en Juillet 2020 -festival annulé pour cause de Coronavirus et reprogrammé en 2021. En 2022 se joue « Herculine Barbin » au TNBA (sous la dir. de C. Marnas) spectacle pour lequel il est conseiller artistique. en 2023, il co-écrit et publie « Comme tu me vois« , une pièce sur la grossophobie.
Enfin, entre 2019 et 2023, Arnaud Alessandrin est membre du conseil scientifique de la DILCRAH (Délégation Interministérielle de Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBTphobe).
En 2020, France 3 lui consacre un reportage dans le cadre de la série de portraits « La parole libérée« .