MIROIR / MIROIRS N°2 : GENDERFUCKING !
PRESENTATION
Depuis 2013, le genre a dépassé le discours scientifique et militant pour faire son entrée dans le champ populaire de l’actualité, utilisé par les uns pour démontrer les inégalités et les discriminations, récupéré par d’autres pour crier au « changement civilisationnel » à partir du moment où tous les petits garçons feront pipi assis.
Les performances de genre interrogent les masculinités et les féminités, les réinventent, et au-delà d’une queerisation des sujets, interpellent également sur un besoin de « genderfucking » : au-delà de la création d’identités visibles, comment expliquer dans le champ social la fluctuation de nos identités, de nos corps, de nos familles, la mouvance des conceptions, l’ouverture de la binarité vers un champ des possibles renouvelé.
GENRE ! avec Brigitte Esteve-Bellebeau (Mai 2014)
Présentation
Le genre est partout et depuis longtemps : il dessine des vies, ou les efface au gré des stéréotypes ! Mais puisque tout et son contraire a été dit, les auteurs de ce livre ont souhaité organiser une riposte intellectuelle à l’état de confusion dans lequel peut légitimement se trouver le grand public sur les questions de genre.
Ce livre invite le lecteur – parent, enfant, étudiant ou institution – à mieux comprendre ce qu’est le genre. Il offre à chacun la possibilité de piocher, ici ou là, en fonction des questions qu’il se pose au quotidien sur le sexe et le genre, la différence des sexes, ou encore les transidentités… Lire la suite →
Cancer et Transidentité (2013-2014)
La question transidentitaire est, depuis peu, rentrée dans les préoccupations des sciences humaines (Hérault 2004, Espineira 2008). Si l’observation s’est d’abord faite du point de vue du « mouvement social trans’ », les dernières publications tendent à relier les transitions individuelles et les questions de santé publique (Giami 2011, Bujon 2013). De la sorte, l’analyse des transitions est passée d’une question causale (pourquoi transitionner ?) à des interrogations plus pragmatiques quant aux ressources mobilisables durant la transition (Alessandrin, 2012). Ces recherches ont mis à jour quantité d’angles morts sur la santé des personnes en transition (Espineira et al 2012 ; Giami 2012).
Du « transsexualisme » aux devenirs trans (2008-2012)
À la rencontre entre une histoire du « transsexualisme » et une histoire des mouvements Trans, cette thèse propose d’analyser le passage d’un « transsexualisme fort » à une multiplication progressive d’expressivités de genres alternatifs et dépathologisés.
Le « transsexualisme » est une construction nosographique récente dont la définition prend forme après la Seconde Guerre mondiale (Benjamin, 1953). Dans une association entre médecins, juristes et chirurgiens, le « transsexualisme » devient vite un programme thérapeutique qui transforme des hommes et des femmes dans le sexe opposé. Le script du « transsexualisme » est alors établi par des professionnels qui, s’ils ne se mettent pas d’accord sur l’étiologie du « problème », s’accordent sur la nécessité d’une opération. Pour le dire autrement, avec le « transsexualisme », le scalpel devient thérapeutique. Rappelons toutefois que le « transsexualisme », tel qu’il est défini par la psychiatrie, est une parenthèse dans l’histoire des identités de genre alternatives. En effet, si elles ont toujours existé, elles n’ont pas toujours été psychiatrisées. Voyant les progrès de la médecine et le développement de l’endocrinologie, les Trans ont demandé de la chirurgie. Mais c’est une réponse psychiatrique qui leur a été formulée. Le « transsexualisme » fut ainsi co-construit : par les médecins qui voyaient en lui une solution technique à un problème psychiatrique, et par les personnes concernées qui, en étant étiquetées « transsexuelles », pouvaient bénéficier d’une prise en charge.
Miroir / Miroirs n°1 : GRINDR MON AMOUR
Présentation et sommaire
DOSSIER : GRINDROIDES
- Sexogéo : « J’aimerais bien mais t’es trop loin ». Par Arnaud ALESSANDRIN, Docteur en sociologie (Université de Bordeaux), Coresponsable de l’ODT (Observatoire Des Transidentités
- Grindr, le sexe sans sexualité ? Par Vincent Bourseul, psychanalyste.
- Regard sur la ville ou l’hypertrophie numérique. Par Marielle Toulze, Docteure en Sciences de l’Information et de la Communication, Enseignante-Chercheure Université Jean Monnet de Saint-Étienne
- La nouvelle socialisation par géolocalisation. Par Laurent Chambon, docteur en sciences politiques, co-fondateur de Minorités.org.
- La fierté dans Grindr: un cyberespace global et « sex-positive » pour les hommes gays, Par Melissa Ritter, docteure en psychothérapie, traduit par Arnaud Alessandrin.
- « Grindr, ça tient dans la poche ! » : interview du créateur de Grindr. Par Patrick Thévenin, journaliste.
- Typologie des utilisateurs de sites de rencontres. Par Jérémy Patinier, journaliste, fondateur des Editions Des ailes sur un tracteur.
- De quoi Scruff est-il le nom ? Par G. (utilisateur de Scruff)
- La solitude des LGBT. Par Didier Lestrade, journaliste, directeur de la publication de Minorités.org
